Guess who's back…

Back again…

Ça y est, un élan de motivation teinté d’un soupçon de culpabilité de ne pas avoir donné d’énergie à ce blog depuis décembre 2024. Et nous sommes début mai 2025. Je ne sais même pas par où commencer…

Peut-être par un petit récap’ de ces derniers mois. Accroche-toi, c’est un rollercoaster qui n’est pas terminé au moment où j’écris ces lignes. Mais d’abord, je vais te planter le merveilleux décor depuis lequel je tape ces mots.

Il fait nuit, lueur de la bougie, ASMR de la pluie d’automne sur le toit en métal de ma maison, modeste, mais robuste et charmante construction en bois venu de cette même forêt dans laquelle elle est située. Il y a un peu moins d’une année, j’ai décidé de faire de cette vallée nichée au cœur de la cordillère de Talamanca, au Costa Rica, mon lieu d’apprentissage et d’aventure pour environ trois mois. Il y a quelques mois, j’ai décidé que j’allais quitter mon job pour rester plus longtemps auprès de ce sanctuaire préservant les médecines sacrées et les savoirs ancestraux. Il y a quelques semaines, j’ai décidé de faire de cette grande cabane munie d’un porche en hauteur avec vue sur canopée ma nouvelle maison, et de la communauté avec laquelle je vis ma nouvelle tribu. C’est officiel, je quitte ma ville, mon pays et mes proches pour m’installer au bout du monde, en Amérique centrale.

Et voilà, just like that, j’ai changé de vie, encore. Triple lutz, backflip et moonwalk, on ne change pas une équipe qui gagne. J’admets que cette fois, c’est du lourd, même quand on connaît ma passion pour les sauts de la Foi.

Je n'ai pas envie de m’étaler sur le comment du pourquoi, ni sur le processus de décision. J’ai suivi mon Cœur, mon Maître intérieur, ma Foi, ma boussole interne. Et tu veux savoir qui j’ai entendu, mais pas écouté ? La peur.

En venant au Costa Rica, j’ai découvert que ce monde d’après, cette vision que j’ai depuis longtemps pour notre Humanité, ce qu’on m’avait dit être une utopie, ce que je pensais relever d’un futur lointain est un présent bien réel, une possibilité existante maintenant, un mode de vie accessible aujourd’hui dans ce moment présent. Je pourrai écrire des pages et des pages de gratitude pour exprimer à quel point la vie que je mène ici est la vie dont j’ai toujours rêvé. Aujourd’hui je me rends compte que j’ai fait bien plus que la rêver, j’ai eu tellement foi en ma vision qu’elle en est devenue ma réalité. Une vie simple, intimement liée à Mère Nature, Pachamamacita. Un quotidien ancré dans la réalité de la Terre au rythme des lois universelles, des chants sacrés, des saisons, des cérémonies, au son calme du tam-tam. À la lumière du Feu, des enseignements, des transmissions, des partages. Au doux parfum de basilic sacré, de copal, d’anisillo. Au chant des oiseaux, des toucans, des cigales et des singes hurleurs. Une vie en forme d’ascèse moderne, la Forêt pour temple, le Livre de la Nature pour enseignement. La Joie. La Paix. l’Harmonie.

De mémoire, je n’ai jamais vécu une période aussi longue de paix intérieure.

Alors pense pas que mon Paradis est exempt de challenge, d’émotions lourdes ou que tout est soudain devenu parfait dans le meilleur des mondes. Je m’appelle toujours Célia, je porte toujours mon costume d’humain édition 1993 un peu serré à l’entre-jambe et je te confirme que qui que tu sois, où que tu sois, et même si t’es devenu Maître Lotus Lazer 10ᵉ Dan, des challenges, y en aura TOUJOURS. Ce que j’ai découvert ici, c’est que y’a parfois moyen de changer de map par défaut dans le game de la vie. Ça demande du courage. Ça demande de choisir et donc de renoncer, et ça, c’est de temps en temps un peu lourd, j’ai encore des moments où je réalise d’un coup que “ah tiens, avec mon choix, ce projet-là il est mort en fait…” C’est plein de petits deuils comme ça que je réalise jours après jours, formant finalement le grand deuil d’une ancienne vie.

C’est plus qu’un chapitre qui se termine, c’est la dernière de couverture qui se referme sur le tome I de ma vie. Ou peut-être est-ce déjà le tome II ? 32 ans, c’est pas si long, j’ai pourtant le sentiment que cette vie en a déjà contenu plusieurs. Il y a la vie d’avant, le mode “automatique” qui s’est effondré en 2019. Je crois que déjà là, on a conclu un tome. Puis les 5 années ayant suivi, long pèlerinage de déconstruction, de restructuration, d’apprentissage, de reconnexion, d’initiation, le tout auprès de savoirs ancestraux aux multiples origines. Quelques cul-de-sacs bien entendu, on ne se réveille pas du mode automatique sans trébucher sur quelques fausses pistes et faux prophètes, c’est le jeu, ma chère Lucette.

Me voilà donc à l’aube de ce nouveau tome. J'ai l’image de deux livres ouverts, la dernière page de l’un chevauchant la première de l’autre. C’est la transition, l’épilogue et le prologue tous mélangés. Ça secoue, mais qu’est-ce que c’est excitant.

Il semble que dans mes nouvelles aventures à venir, certains thèmes récurrents soient toujours présents, notamment les traditions et savoirs ancestraux, les médecines sacrées, les expériences enthéogènes et les états modifiées de consciences, le service comme place d’expansion et bien-sûr l’Invisible. Ajoute à ça les nouveaux grand thèmes de mon expérience que sont la vie en communauté, vivre au service d’un sanctuaire, œuvrer et apprendre grâce au Temazcal (oui un article à ce sujet est déjà dans le pipeline) ainsi qu’une brulante envie d’exposer et de partager sur des sujets encore plus poussés dont je craignais auparavant de faire mention. Mon prochain article sera d’ailleurs sur les Atlantes et pourquoi en ce moment beaucoup d’entre nous sont appelés à se rappeler. À vrai dire, je l’ai rédigé il y a plus d’une année, mais je m’étais moi-même auto-censurée, craignant de perdre ma crédibilité en abordant ce sujet. Sauf que, primo, ça revient en force et qu’une de mes enseignantes en a parlé la semaine passée, quasiment mots pour mots, ce dont mon article parle (égo en PLS). Secundo, je suis dans cette nouvelle ère de ma vie où je n’ai plus peur d’être pointée du doigt pour mes expériences et mes écrits. Je m’attèle à être aussi transparente qu’un cristal dans mon quotidien, et dorénavant, tout partage en sera le merveilleux reflet.

Je suis en joie de partager ce nouveau bout de chemin avec toi.

À tout bientôt,

Précédent
Précédent

Pourquoi sommes-nous tant à nous rappeler nos vies d’Atlantes

Suivant
Suivant

Contes et légendes, UNtégration, du 18 décembre 2024